Page:Louis Delaporte - Voyage d'exploration en Indo-Chine, tome 1.djvu/223

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le site de Wat Phou est admirablement choisi, et du haut de la terrasse supérieure, qui est élevée d’une centaine de mètres au-dessus de la pièce d’eau, le coup d’œil étendu qu’offrent la plaine et le fleuve est ravissant.

Les montagnes de Bassac nous fournirent d’autres sujets de promenade et d’étude non moins intéressants. Le docteur Joubert y trouva des gisements de cuivre exploités par les indigènes, et des formations géologiques se rapportant à la période houillère et faisant entrevoir, par suite, une chance de trouver du charbon dans leurs flancs. M. Thorel constata l’existence de l’insecte producteur du stick-lack, sur plusieurs espèces d’arbres qui croissent à l’état sauvage aux environs de Bassac, et que les indigènes exploitent à ce point


extérieur du sanctuaire de wat phou.


de vue[1]. La montagne appelée Phou Cangman, située au nord du village, fut souvent aussi l’un des buts de promenade des membres de la Commission. Sa face sud est taillée en gigantesques échelons, dont les faces verticales seraient presque infranchissables, sans la végétation qui les recouvre et les profonds sillons que creusent les torrents qui se forment pendant la saison des pluies (Voy. le dessin p. 193). Du haut de ces crêtes, qui se dégagent brusquement du sein des forêts, rien ne limite le regard : Bassac, le fleuve

  1. Consultez, dans le second volume de cet ouvrage, la Géologie et la Minéralogie, par M. Joubert et l’Agriculture et l’horticulture de l’Indo-Chine par M. Thorel, pour le développement de toutes les questions spéciales qui ne sont qu’indiquées dans ce récit.