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NAVIGABILITÉ, DÉBIT ET MARNAGE DU CAMBODGE.

dans cette partie du Laos. Depuis une dizaine d’années, un certain nombre de Pégouans s’y introduisent à leur tour et entrent en concurrence avec les négociants chinois, surtout pour le colportage. Quelques-uns paraissent vouloir se fixer définitivement dans le pays, et, près de Bassac, on en voit un groupe d’une vingtaine qui ont construit des maisons et épousé des Laotiennes. Ce sont les Pégouans qui apportent de Moulmein les quelques cotonnades anglaises que l’on trouve dans le pays.


UN CULTIVATEUR CHINOIS, À BASSAC.

Pendant longtemps encore le mouvement commercial de la vallée du fleuve ne pourra justifier une tentative de navigation à vapeur sur le Cambodge. Cette navigation, si elle est rigoureusement possible jusqu’au pied des cataractes, présente, comme on l’a vu, des difficultés excessivement nombreuses ; entre Cratieh et l’île de Khon, il est douteux qu’il existe un chenal offrant aux basses eaux une profondeur suffisante. À l’époque des hautes eaux, la profondeur ne saurait plus faire question ; mais la vitesse du courant