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LES SAUVAGES KHMOUS.

soumise et craintive que les sauvages du sud ont dans leurs relations avec les habitants de la vallée du fleuve. Ils traitent au contraire d’égal à égal avec la race conquérante. Au sein de cette région montagneuse, leur propre berceau, ils reprennent l’ascendant de leur énergie native et de leurs qualités plus viriles. Leur nombre, le besoin que l’on a d’eux pour défendre contre des voisins entreprenants les défilés des montagnes, en font des auxiliaires que l’on ménage, et non, comme à Bassac ou à Attopeu, une matière imposable, productive de poudre d’or et d’esclaves.


UN SAUVAGE KHMOU.

En face du village, se trouvaient de grandes pêcheries dont la campagne paraissait avoir été très-fructueuse. Quelques indigènes employaient les derniers jours qui leur restaient encore, avant la crue des eaux, pour jeter une dernière fois leurs filets dans les