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Le toit est supporté par quatre rangées de colonnes qui forment trois nefs. Les colonnes extérieures sont beaucoup plus petites que les autres. Chez les Lus, leur nombre est fixé à sept ; elles laissent par conséquent entre elles six intervalles appelés loveng. C’est dans le second de ces intervalles que se trouve l’autel sur lequel repose la statue. Dans le Laos siamois, l’autel est souvent adossé au fond même de la pagode[1].

La statue est toujours de dimensions très-considérables. Elle est ordinairement en bois, quelquefois en briques recouvertes d’une épaisse couche de chaux, quelquefois en bronze. Elle est presque toujours dorée. En général, elle fait face à l’est. Les dessins ci-dessus représentent les différents types de Bouddha qui prévalent dans le Laos. Sur l’autel se trouvent de nombreux ex-voto, statuettes, figurines, etc.


CHAISE D’UNE PAGODE.

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Dans le nord du Laos, au pied de l’autel et des grandes colonnes, on pratique, dans le ciment qui forme le pavé de la pagode, des trous pour verser de l’eau ; à gauche de l’autel est placée une chaire (Ho theat ; chez les Lus, Tentammat). C’est là que le chef des bonzes vient lire les livres saints à l’assemblée des fidèles. Quelquefois la chaire est dans un édifice à part que l’on appelle Ho chec. À côté d’elle, se trouve un banc ou une plate-forme, élevée de 30 à 50 centimètres au-dessus du sol ; c’est la place des bonzes. On la nomme

  1. Voy. les dessins, p. 197 et 205, représentant l’intérieur et l’extérieur d’une pagode à Bassac.