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CHAPITRE TROISIÈME.

CONQUÊTE DE L’ITALIE.

(De 416 à 488.)

Description de l’Italie.

I. L’Italie ancienne ne comprenait pas tout le territoire qui a pour limites naturelles les Alpes et la mer. Ce qu’on appelle la partie continentale, c’est-à-dire la grande plaine traversée par le Pô et qui s’étend entre les Alpes, les Apennins et l’Adriatique, en était séparé. Cette plaine et une partie des montagnes sur les côtes de la Méditerranée formaient la Ligurie, la Gaule cisalpine et la Vénétie. La presqu’île, ou Italie proprement dite, était bornée : au nord, par le Rubicon, et, vraisemblablement, par le cours inférieur de l’Arno[1] ; à l’ouest, par la Méditerranée ; à l’est, par l’Adriatique ; au sud, par la mer Ionienne, (Voyez les cartes n°1 et n°2.)

Les Apennins traversent l’Italie dans toute sa longueur. Ils commencent où finissent les Alpes, près de Savone, et leur chaîne va toujours en s’élevant jusqu’au centre de la presqu’île. Le mont Velino en est le point culminant, et de là les Apennins vont en s’abaissant jusqu’à l’extrémité du royaume de Naples. Dans la région septentrionale, ils se rapprochent de l’Adriatique ; mais, au centre, ils coupent la presqu’île en deux parties à peu près égales ; puis, arrivés

  1. Les historiens ont toujours indiqué comme frontière septentrionale de l’Italie, sous la République, la rivière Macra, en Étrurie ; mais ce qui prouve que cette limite était plus au sud, c’est que César venait prendre ses quartiers d’hiver à Lucques ; cette ville devait donc être dans son commandement et faire partie de la Gaule cisalpine. Sous Auguste, la frontière de l’Italie septentrionale fut portée jusqu’à la Macra.