Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/330

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Pour chaque camp, ils ont des dimensions plus grandes dans la partie non protégée par les escarpements, ce qui se conçoit facilement.

Il y avait quatre camps de cavalerie, G, H, I, K, placés près des différents cours d’eau : trois dans la plaine des Laumes, un dans la vallée du Rabutin. Les fossés de ces camps affectaient des formes très-diverses. (Voir planche 28.) En général leurs dimensions étaient sensiblement moindres que celles des fossés des camps d’infanterie. Le camp G avait cependant des fossés assez profonds, sans doute parce qu’il était le plus éloigné des lignes. Le fossé qui fermait le camp I du côté de la Brenne a disparu à la suite des débordements de la rivière.

Redoutes ou castella. Sur les vingt-trois redoutes ou blockhaus (castella), cinq seulement ont pu être retrouvées ; c’étaient les plus considérables. Les autres, construites en bois et formant des blockhaus, n’ont dû laisser aucune trace ; on les a marquées par des cercles aux endroits les plus convenables.

Distribution de l’armée. Développement de la ligne d’investissement. Nous savons, par les Commentaires, que le camp D, sur les pentes du mont Réa, contenait deux légions. En comparant sa superficie à celle des autres camps, on peut admettre que ceux-ci étaient occupés de la manière suivante : dans le camp A, une légion ; dans le camp B, deux légions ; dans le camp C, trois légions ; total, huit légions. Les trois légions restantes auraient été distribuées dans les vingt-trois redoutes. Ainsi que nous l’avons dit, le chiffre de 11 000 pas ne peut évidemment s’appliquer qu’à la ligne d’investissement formée par les huit camps et les vingt-trois redoutes établis autour d’Alésia dès l’arrivée de l’armée, et non, comme on l’a cru, à la contrevallation proprement dite, qui ne fut construite que plus tard (VII, lxxii). Ce