de la Garonne ; elle était habitée par plusieurs peuplades et ne possédait pas de ces agglomérations comme il s’en rencontrait chez les Celtes et chez les Belges. Les Aquitains, qui avaient originairement occupé, au nord des Pyrénées, un vaste territoire, repoussés par les Celtes, n’en avaient plus, au temps de César, qu’un assez restreint.
Non-seulement, comme nous l’avons dit, les trois régions qui composaient la Gaule étaient divisées en un grand nombre d’États, mais encore chaque État (civitas) se subdivisait en pagus[1], représentant peut-être ce qu’est la tribu chez les Arabes. La preuve du caractère distinct de ces agglomérations, c’est qu’à l’armée chacune d’elles avait sa place séparée, sous le commandement de ses chefs. La plus petite subdivision se nommait vicus[2]. Telles sont du moins les dénominations employées dans les Commentaires, mais qui n’étaient certainement pas celles de la langue celtique. Il existait dans chaque État des villes principales, appelées
- ↑ « Pagus… pars civitatis. » (Guerre des Gaules, I, xii).
- ↑ César mentionne dans divers passages l’existence de vicus chez les Helvètes (I, v), les Allobroges trans Rhodanum (I, xi), les Rèmes (II, vii), les Morins (III, xxix), les Ménapiens (IV, iv), les Éburons (VI, xliii), les Boïens (VII, xiv), les Carnutes (VIII, v), les Véragres (III, i).
Les Bituriges-Vivisques, les plus septentrionaux des peuples de l’Aquitaine (département de la Gironde),
Les Convènes (confédération de petites populations établies dans les vallées des Hautes-Pyrénées, et la partie méridionale du département de la Haute-Garonne.
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non mentionnés par César. |