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APPENDICE D.




NOTICE SUR LES LIEUTENANTS DE CÉSAR.



Dans sa campagne contre Arioviste César avait six légions ; il mit à la tête de chacune d’elles soit un de ses lieutenants, soit son questeur (Guerre des Gaules, I, lii.) Ses principaux officiers étaient donc, à cette époque, au nombre de six ; savoir : T. Labienus, portant le titre de legatus pro prætore (I, xxi), Publius Crassus, L. Arunculeius Cotta, Q. Titurius Sabinus, Q. Pedius et S. Sulpicius Galba.


1. — T. ATTIUS LABIENUS.

T. Attius Labienus avait été tribun du peuple en 691 et s’était, en cette qualité, porté accusateur de C. Rabirius. Il servit avec zèle César pendant huit années dans les Gaules. Quoiqu’il eût été comblé de ses faveurs et qu’il eût grâce à lui amassé une grande fortune (Cicéron, Lettres à Atticus, VII, vii. — César, Guerre civile, I, xv), il déserta sa cause dès qu’éclata la guerre civile, et en 706 devint lieutenant de Pompée en Grèce. Après la bataille de Pharsale, il alla, avec Afranius, rejoindre Caton à Corcyre, et passa ensuite en Afrique. Scipion vaincu, Labienus se rendit en Espagne, près de Cn. Pompée. Il trouva la mort à la bataille de Munda. César fit faire des funérailles solennelles à celui qui avait payé ses bienfaits par tant d’ingratitude (Florus, IV, ii. — Appien, Guerres civiles, II, cv. — Dion-Cassius, XLIII, xxx, xxxviii.)


2. — PUBLIUS LICINIUS CRASSUS.

Publius Licinius Crassus Dives, fils puîné du célèbre triumvir, partit avec César pour la guerre des Gaules, fit la conquête de l’Aquitaine, et fut chargé de conduire à Rome les soldats qui devaient voter en faveur de Pompée et de Crassus. Il quitta l’armée de César à la fin de 698 ou au commencement de 699. Emmené par son père en Syrie, il périt en 701 dans la guerre contre les Parthes, encore fort jeune, car Cicéron, lié avec lui d’une étroite amitié (Lettres familières, V, viii), le qualifie d’adolescens, dans une lettre à Quintus (II, ix), écrite en mai 699. Il était néanmoins déjà augure, et le grand orateur lui succéda dans cette dignité (Cicéron, Lettres familières, XV, iv. — Plutarque, Cicéron, xlvii.)