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les pronoms personnels

Quoi qu’il en soit, traduisez le, l’ par tia (tel) quand ils remplacent un qualificatif, c’est-à-dire un adjectif ou un participe-adjectif, traduisez-les par tio (cela), s’ils remplacent un membre de phrase.

Exemples. — Il est avare ; je ne le suis pas. Li estas avara, mi ne estas tia. — On dit que la lune est habitée ; je ne le crois pas. Oni diras, ke la luno estas loĝata ; mi ne kredas je tio ou mi ne kredas tion. —Ces gens-là sont riches ; nous ne le sommes pas. Tiuj homoj estas riĉaj ; ni ne estas tiaj.

Quand il n’y a pas d’amphibologie à craindre, on peut très bien traduire par ĝi le pronom le signifiant cela.

Exemples. — Je ne pourrais le croire, si je ne le voyais de mes propres yeux. Mi ne povus tion kredi, se mi ĝin ne vidus per miaj propraj okuloj. — Du moins autant que je le sais. Almenaŭ tiom, kiom mi ĝin scias. — Ne le faites pas. Ne faru ĝin.

Ce, c’, dans les expressions c’est, ce sont, c’était, ce furent, etc., se traduit d’après les exemples suivants :

Car c’était une fée. Ĉar tio ĉi estis feino. — Qui est là ? Kiu estas tie ? C’est moi. Ĝi estas mi. — Nos amis ne connaissent pas la peur : ce sont des braves dans toute la force du terme. Niaj amikoj ne konas la timon : ili estas bravuloj en la plena senco de l’vorto. — Votre sœur est très aimable. C’est une personne charmante. Via fratino estas tre aminda. Ŝi estas ĉarma persono. — C’est le brouillard qui vous empêche de voir. La nebulo estas tio, kio vin malhelpas por vidi ou simplement la nebulo vin malhelpas por vidi. — C’est une honte que de fuir à la guerre. Honto estas forkuri el la batalado.