Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/13

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tie couvertes par de larges constructions. On y voit le collège des Jésuites, le couvent des Bénédictins, le palais épiscopal, le fort de Concéiado, et l’aqueduc qui amène l’eau des torrents du Corcavado jusque dans les fontaines de la cité. Le palais de Saint-Christophe, résidence de l’empereur, est orné d’un portique et de deux galeries de colonnes, et le Passao public est planté de mouryniers et de lauriers-roses (cours public). La rue la plus remarquable est la rue Ouvidor ; là sont les riches magasins dont les étalages rappellent un peu ceux de nos villes d’Europe. Je ne manquai point, en véritable femme, de m’occuper de la toilette des Brésiliennes. Quoique ces dames aient la prétention de suivre exactement les modes françaises, le goût portugais domine dans leurs ajustements, et la plupart d’entre elles sont si chargées de bijoux, qu’elles ressemblent à la montre d’un orfèvre. Elles aiment avant tout ce qui se voit de loin. Du reste, assez jolies, quoique peut-être un peu trop pâle et d’une pâleur jaune. Les Brésiliennes sont volontiers familières et même coquettes avec les étrangers ; leur nonchalance est extrême. Étendues une partie de la journée sur des canapés recouverts de