Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/12

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lines boisées, ces anses solitaires, ces jolis vallons, ces arbres toujours verts, cette immense étendue d’eau salée, tout ce paysage merveilleux, tels qu’on croit rêver en les voyant.

L’entrée du port est défendue par plusieurs forts : celui de Santa-Cruz, bâti entre la montagne de Pico, et ceux de Villagagnon, de ila das Cabras (île des Serpents). Ces deux derniers forts, qui sont des plus imposants, sont construits sur deux îlots dans l’intérieur de la baie. À Rio-Janeiro, nous fûmes heureux de retrouver une partie des habitudes et des mœurs européennes.

Rio est, comme on le sait, une ville entièrement commerçante : le Havre, la Bourse, les marchés sont encombrés de marchands et de matelots ; la variété des costumes, le chant des nègres portant des fardeaux, le son des cloches, la physionomie diverse des Allemands, des Italiens venus là pour faire le négoce, tout contribue à donner à cette ville l’aspect le plus étrange.

Nous passâmes quinze jours au Brésil, nous les employâmes visiter la ville et les environs. Les montagnes qui s’élèvent vers le nord-est sont en par-