Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/56

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pureté admirable ; ses grands yeux noirs, étincelants, vous regardaient avec un air étrange sans exprimer le moindre sentiment de douleur.

Deux chiens de ces contrées, et qu’on appelle Coyottes, avaient suivi les prisonniers dans leur captivité ; cette espèce de chiens errants vit par bandes comme les Indiens, ils ont les pattes courtes, le poil ras et de couleur fauve, le museau effilé comme celui d’un renard, on les rencontre en grand nombre dans le nord de l’Orégon ; il faut que la faim les presse fort pour qu’ils s’approchent des villes ou des ranch, en poussant des hurlements plaintifs ; leur naturel est, du reste, peu féroce, car ils se sauvent à la vue d’un homme. Je vis encore plusieurs femmes occupées à préparer la nourriture et à soigner les enfants, comme chez les nations civilisées, les hommes de ces tribus nomades abandonnent aux femmes les soins du ménage.

Nous offrîmes aux prisonniers indiens quelques pièces de gibier, deux écureuils gris et trois tourterelles dont on fait, en Californie, des repas délicieux ; nos offrandes furent accueillies avec plaisir, et les femmes nous donnèrent en échange quelques--