Page:Loviot - Les pirates chinois, 1860.djvu/77

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Le climat à Hong-Kong est malsain et fiévreux, les chaleurs y sont lourdes et pesantes, et le meilleur signe de santé est d’être dans une transpiration continuelle et d’avoir des petites taches rougeâtres semblables à celles de la petite vérole.

La vie pour les Européens est la plus monotone qu’on puisse imaginer ; aucun genre de plaisir, aucun lieu public, rien que la vie intérieure. Car, chevaux, bals, spectacles, réunions, il n’y en a pas. Le seul agrément que l’on puisse se procurer est d’avoir un bateau pour aller se promener en rade ; une femme ne sort jamais à pied, par ton d’abord ; et par principe, les Chinoises elles-mêmes se montrent fort peu dans les rues ; je ne parle pas de la basse classe qui fait exception. La moindre sortie, le plus petit trajet s’opère en chaise à porteur.

On rencontre dans cette ville tous les métiers, les tailleurs, les cordonniers, les blanchisseurs s’y font concurrence pour fournir aux Européens ; les femmes chinoises, en général, ne sont pas soumises au travail car on n’en voit aucune dans les maisons de commerce. Les marchands ambulants sont en grand nombre ; et si ce n’est le costume et le langage