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Page:Lozeau - L'Âme solitaire, 1908.djvu/20

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LE DÉSIR

L’ATTENTE

MON cœur est maintenant ouvert comme une porte. Il vous attend, ma Bien-Aimée: y viendrez-vous? Que vous veniez demain ou plus tard, que m’importe : Le jour, lointain ou proche, en sera-t-il moins doux ?

Ce n’est point un vain mal que celui de l’attente ; Il conserve nouveau le plus ancien désir. L’inattendu bonheur dont la venue enchante Passe; à peine en a-t-on su goûter le plaisir,

Et l’on s’en va criant l’inanité des choses. Pour ne s’être jamais aux choses préparé: Insensé, qui repousse un frais bouquet de roses. Accusant le parfum qu’il n’a pas respiré.