Page:Lozeau - Le Miroir des jours.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
19
LE MIROIR DES JOURS


Un liquide et pur diamant
Qui tremble sur la feuille sombre,
C’est comme un autre firmament
Brillant tout près de nous, dans l’ombre !

C’est aussi, le long des maisons,
La fraîcheur tendue aux persiennes,
Et les indicibles frissons
De la brise musicienne…

C’est le repos des yeux lassés,
La poésie et le mystère,
L’abri des rêves caressés,
Et c’est le salut de la terre !

• • • • •

Tout est vert sous nos pas, sur nos fronts tout est vert !
Aux jours du renouveau mon âme se recueille,
Et je chante, inspiré par la douceur de l’air,
La gloire des premières feuilles !