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LE MIROIR DES JOURS


LE SANG DES ROSES


 

La brise est chaude comme une haleine de flamme.
Le vent passionné palpite et porte une âme
De soleil violent et d’aromes légers
Qu’il prit dans les jardins, les champs et les vergers.
Juin, qui sommeille encore aux cœurs fermés des roses,
Se parfume aux derniers rameaux des lilas roses.
L’ardent Printemps prépare une fête à l’Été.
Riches d’herbe et de fleurs, de grâce et de beauté,
Pour le retour du dieu magnifique, les routes
D’innombrables couleurs étincelleront toutes,