Page:Lozeau - Le Miroir des jours.djvu/28

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La lune, ce soir, dans les mares
Mirera son visage bleu,
Quand des étoiles, peu à peu,
Paraîtront les floraisons rares.

La terre n’est plus qu’une odeur
Qui monte vers l’azur tranquille,
Fraîche maintenant comme une île,
Purifiée et sans ardeur.

L’herbe est humide au bord des routes,
Où les arbres font un ciel vert
Qui frissonne comme la mer.
Il a plu. Les feuilles s’égouttent.