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LE MIROIR DES JOURS
DORMEZ
Dormez. Dans l’ombre vaste où rôde le vent frais
Le feuillage murmure en un bruit de marée ;
L’espace est plein de lune et la nuit est sacrée.
Dormez comme ceux-là qui dorment pour jamais !
Vous appeliez l’oubli : voici l’heure propice ;
La grande paix descend pour habiter en vous.
Dormez suavement, comme les enfants doux
Qui sourient quand la nuit sur leurs fronts pâles glisse.