Aller au contenu

Page:Lozeau - Le Miroir des jours.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
55
LE MIROIR DES JOURS


FRAÎCHEUR


 
Il fait du vent. Je lis. Le vent tourne la page.
Une fraîcheur délicieuse se propage,
Embaumée aux parfums du trèfle et du sainfoin.
On respire l’odeur des champs qu’on ne voit point.
Et c’est, de cette rue éblouissante et sèche,
Comme s’il nous montait aux tempes de l’eau fraîche.
Les arbres accablés bruissent de plaisir,
Car ils avaient depuis longtemps le grand désir
Du vent qui les étreint et les berce et les aime,
Et qui les fait chanter sous sa caresse même !