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LE MIROIR DES JOURS

Tant la tranquillité s’épand, morne et profonde,
Et semble propager sa torpeur sur le monde.
Mais ce silence est encore de sons formé :
Le calme d’une ville est fait de bruit calmé,
Et même quand la nuit sur elle étend ses voiles,
Il semble qu’un frisson descende des étoiles !
L’après-midi doré s’écoule avec lenteur,
Épuisé d’éblouissement et de chaleur,
Et, petit à petit, agonise et recule
Devant l’avènement rose du crépuscule…