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LE MIROIR DES JOURS


OCTOBRE


 
Adieu, beau jour d’automne au firmament si bleu,
Feuilles brunes encore à l’arbre, hier, adieu !
Le vent froid passe avec des plaintes adoucies,
Et les petits oiseaux ont des âmes transies…
Sur le pavé sonore on entend fuir les pas :
L’heure marche, elle aussi, mais on n’y songe pas !
Octobre, mois royal dont les couchants superbes
Projettent leurs reflets sur les dernières herbes,
Octobre se fait vieux et meurt tous les matins
Dans le lit sépulcral des brouillards argentins.