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LE MIROIR DES JOURS


APOLOGIE À L’AUTOMNE


 
J’ai vainement lutté contre ton charme, Automne :
À ton impérieux attrait je m’abandonne.
J’ai cru que je n’avais qu’à te fermer mon cœur
Pour me soustraire au doux péril de ta langueur,
Mais ta beauté sereine à jamais me possède,
Et pareil à la feuille au vent puissant, je cède…
Je ne puis pas ne pas t’aimer sans repentir !
Je ne puis pas ne pas te voir ni te sentir,
Puisque ta grâce grave en mes yeux est entrée,
Et que de ta splendeur mon âme est pénétrée !