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LE MIROIR DES JOURS


BRUME


 
Ennui, crainte, détresse… On ne sait quoi dans l’air
De ce jour ténébreux s’appesantit sur l’âme…
Ô le bonheur léger du soleil large et clair,
Lumière qui, pareille à l’amour, se proclame !

Angoisse puérile et peine sans raison…
Toute ma force fuit et s’épand dans la brume ;
Parce que je regarde un trop proche horizon,
Je sens mon faible cœur enserré d’amertume !