Page:Luís Fróis et al. - Lettres du Iappon - 1580.djvu/7

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epitre.

pour lamplification du royaume de Dieu. Pour à quoy paruenir nous eſperons d’eſtre grandement aydez par les merites & interceſsion du glorieux ſainct Louys Roy de France, voſtre grand pere & deuancier, qui à eſté tant deſireux de la conuerſion des Payens & infidelles, que non contente d’avoir enuoyé iuſques au grand Cam de Tartarie, pluſieurs rares & doctes perſonnages de ſon royaume, pour y annoncer le ſainct Euangile : luy meſme n’a voulu eſpargner ſa propre vie & perſonne, pour le reſtablir & remettre par tout le demeurant de l’Aſie & Afrique : Attendu que eſmeu & pouſſé de meſme zele & deuotion & à meſme fin & pour nous exciter de plus en plus au but & perfection de noſtre vocation, Vous auez voulu par une ſinguliere prouidence de Dieu, baſtir & edifier ladite maiſon & Egliſe à l’honneur & memoire dudit ſainct Louys. Receuez donc MONSEIGNEVR ſ’il vous plaiſt, comme premices & premiers fruits de ce nouueau verger planté de voſtre main feconde, ce petit preſent encore que ce ne ſoit qu’un recit de ce que font telles maiſons ailleurs, attendant que par la roſee de vos graces, l’aſpect de ce clair & reſplandiſſant aſtre, monſieur S. Louys, & par la chaleur du ſoleil de iuſstice, Dieu vous face la grace de voir par longues annees & en abondance les propres fruicts de la voſtre. Comme treſ-humblement nous en ſupplions ſa diuine maiesté. De S. Louys voſtre maiſon à Paris ce 20. Auril 1580.