gne de Charles VII. Nous disons la décomposition et la résurrection parce que, pour les peuples comme pour les individus, la vie n’est qu’un acheminement vers la mort, comme la mort elle-même n’est qu’une transition à une vie nouvelle.
Notre publication comprend deux parties bien distinctes : 1° une chronique inédite du Mont-Saint-Michel ; 2° des pièces diverses relatives à la défense nationale en basse Normandie pendant l’occupation anglaise. Nous allons dire successivement quelques mots de ces deux parties du présent volume.
La chronique du Mont-Saint-Michel commence en 1343 et finit en 1468 ; elle embrasse ainsi un peu plus que la seconde moitié du xive siècle et que la première moitié du xve siècle. On peut la diviser en deux parties d’étendue à peu près égale, mais d’un caractère très-différent : la première partie, qui va de 1343 à 1448, n’est guère qu’un rapide sommaire où l’histoire d’une année n’est parfois représentée que par la mention d’un seul fait. La seconde partie, qui s’étend de 1448 à 1468, a un peu plus d’étendue que la première, et par suite le courant de la narration s’y déroule avec plus d’ampleur, puisque le récit de ces vingt années tient autant et même plus de place que le résumé écourté d’une période de plus d’un siècle. L’auteur de cette chronique ne s’est pas fait connaître, mais il y a lieu de croire, suivant la conjecture