Page:Luchaire - Inauguration de l’Institut Français de Florence.djvu/26

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Dans les jours qui ont précédé et suivi la cérémonie, la société florentine avait organisé, en l'honneur de l'Ambassadeur de France et de la délégation française, une série de réceptions. Dimanche soir 26 avril, M. le comte Serristori, député, et Mme la comtesse Serristori ont reçu dans leur palais des bords de l'Arno. Lundi soir 27, le Cercle littéraire et artistique, dit « Société- Léonard de Vinci », a ouvert ses salons de via Strozzi ; le tragédien Gustave Salvini a récité un poème de Pietro Cossa. Mardi soir 28, le Directeur du Musée archéologique et Mme Milani ont reçu en leur hôtel du Viale Eugenio.

A ces trois soirées assistait un très grand nombre de personnes, l'élite du monde politique, littéraire et artistique de Florence.

Le matin du mardi 28, la délégation française a visité une exposition de manuscrits français de la Bibliothèque Laurentienne, organisée tout exprès par le directeur, M. Guido Biagi. Dans l'après-midi, M. Morpurgo, directeur de la Bibliothèque Nationale, a fait luimême à la délégation les honneurs de sa Bibliothèque.

Dans la journée du 27 avril, de nombreuses lettres et télégrammes de félicitations sont parvenus via San-Gallo. M. Rava, ministre de l'Instruction publique d'Italie, avait adressé à M. l'Ambassadeur Barrère le télégramme suivant :

« Certain que le nouvel Institut fera une oeuvre féconde de culture intellectuelle, j'applaudis à une initiative qui ravive des souvenirs chers, et qui resserre les liens des traditions littéraires et scientifiques communes à la France et à l'Italie. »

M. Rava avait aussi télégraphié à M. Julien Luchaire ainsi qu'il suit :

« Le Préfet me représentera à la cérémonie de l'inauguration et vous apportera mes salutations et mes souhaits ; mais à vous, qui obtenez aujourd'hui la récompense de votre foi dans le triomphe d'une idée très noble, j'envoie mes félicitations sincères et cordiales. »