« — Vous m’avez trompé, vous m’avez abandonné, et je suis foret de vous punir !
« — Mon Dieu ! mon Dieu !… laissez-moi !…
« — Vous m’avez apporté un rouleau. et je suis forcé de m’en servir !
« — Maclou ! Maclou ! laissez-moi… ou je crie !
« — Personne ici pour vous entendre.
« — Au secours !… mon père, au secours !…
« — Vous secourir !
« —A moi ! à moi !… je suis perdue… l’on m’assassine… je me meurs !
« — Oui, oui, criez toujours, et mourez !
« Au même instant, Maclou Gérard frappa d’un coup de couteau mademoiselle Marie de Laborde ; il la poussa ensuite sur le bord du sentier, et la jeune fille alla rouler et disparaître dans le torrent.
« Voici le comble de la folie : le meurtrier se prosterna aussitôt la face contre terre ; il regarda bien attentivement au fond de la vallée, au fond du précipice ; il se mit à ramasser de petites pierres, à cueillir de petites fleurs, et il les jeta, une à une, dans les eaux de la Gaffe, en murmurant d’une voix sourde :
« — Marie ! voulez-vous encore épouser M. de Lacbapelle1 ! Voilà déjà votre bouquet de mariée !
« — Marie ! à quand la noce ? Voilà déjà les perles de votre parure I
« — Marie ! voilà des bijoux, des colliers, des étoffes