Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/207

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cœur de vieillard amoureux, de cet enfant chargéd’années et de bonnes œuvres, qui s’est fait un bonheur tranquille, au-dessus dela méchanceté des hommes, et qui, en cherchant la félicité, rencontrera peut-être le renom pour lequel s*agitent les ambitieux de toute sorte, les poètes et les héros.

Je ne vous ai peut-être pas dit encore quel était le nom de ce sage, de ce philosophe, de cet amant. Mon cher Denecourt, ne l’avez-vous pas rencontré dans vos promenades à travers la forêt ?… Si vous lisez par hasard cet article, ne lui dites pas que j’ai fait son éloge : car c’est un homme modeste qui serait plus embarrassé dlun panégyrique qu’un pivert d’une racine de mandragore ; car l’hiver qui fit tomber ses neiges sur la barbe du bonhomme a mis dans son cœur un grand détachement de toutes ces frivolités, et peut-être, pour venger son amant, la forêt ferait choir sur ma tête l’arbre maudit qui faillit tuer Horace, et que le poëte a invectivé :

Te triste Hgnum, te caducum
In dnmini caput immerentis.

ALFRED BUSQUET