Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/226

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de la brise dans les rameaux accompagnaient les chansons de mes jeunes villageoises, qu’un poëte classique appellerait les nymphes de la Table ronde.

En vérité, la plupart d’entre elles n’avaient pas d’autre siège.

Abrité par un gros frêne, qui doit avoir ombragé les mères-grand’s de leurs grand’s-mères, j’étais tout yeux et tout oreilles.

Et tra, la la la !
Tra la la, ra la !

La petite fille a déjà chanté son second couplet, mais nous n’en ferons pas grâce au lecteur :

Sais-tu qu’au matin,
Un lutin,
Jeannette,
Sais-tu qu’au matin,
Dans l’ombre te guette
Un gentil lutin ?

Le lutin est blanc et rose,
Mais moins que toi, blanche rose,
Il est rose
Le lutin !
Et tra la, la la !
Tra la, la ra la !

Elles se prirent gaiement par la main et firent une