Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/271

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exposé, il portait une cotte de mailles sous ses vêtements.

On l’introduit d’abord auprès de la reine. Christine llacoueille en silence, elle le conduit dans la galerie dés Cerfs, et là, en face du prêtre et du chevalier de Sentinelli, destiné à servir de bourreau :

— Vous m’avez trahie, dit-elle ; ce crime veut un châtiment, préparez-vous à mourir.

Monaldeschi pâlit en entendant ces paroles ; il trouve à peine la force de nier et de repousser l’accusation qui pèse sur lui.

Christine, sans dire un mot, demande par un signe au père Mantuoni les lettres qui lui ont été confiées ; elle les montre à Monaldeschi, qui reste terrifié, et ne voit déjà plus d’espérance que dans le repentir et le pardon.

Il se jette aux pieds de la reine, il embrasse ses genoux en implorant sa clémence.

Christine ne daigne même pas lui répondre, et, s’arrachant à ses supplications :

— Mon père, dit-elle à Mantuoni, confessez-le ; et vous, Sentinelli, exécutez mes ordres.

Puis elle rentre, calme et superbe, dans ses appartements.

Monaldeschi est en face du bourreau ; il cherche d’abord une arme, rien ne s’offre à sa vue. Les dispositions avaient été prises commi’si, au lieu de massacrer un homme sans défense, on devait avoir à soutenir un