Page:Luchet, etc. - Fontainebleau, 1855.djvu/340

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qu’il fit aux pères mathurins, tant à Fontainebleau qu’à Paris,.Compiègne, Verberie, etc., et par la libéralité de ses dotations. On rapporte qu’il se plaisait à assister avec eux aux offices dans la chapelic de la Trinité, et à suivre leurs processions, en psalmodiant et remplissant les devoirs d’un simple frère, vêtu de la chape et coiffé du chaperon. Le père Dan, qui fut supérieur de l’ordre, remarque (Trésor des merveilles de Fontainebleau), après avoir énuméré tous les bienfaits que les religieux mathurins ont reçus du saint roi, que les révérends pères conservaient encore de son temps parmi leurs reliques la chape avec laquelle saint Louis assistait aux offices. La sainteté du roi et sa bravoure ne purent empêcher que ses pratiques religieuses ne fussent de temps à autre tournées en dérision par le peuple et même par la cour. On appela Louis IX le roi des frères prêcheurs, le roi des clercs, à quoi le roi répondait avec douceur : « Si j’employais mon temps à la chasse, au jeu, aux tournois, aux spectacles, on ne me dirait rien. Je leur pardonne parce qu’ils n’offensent que moi. »

Les railleries contre la dévotion du roi furent quelquefois plus sévèrement punies, témoin le fait suivant, consigné parunhistoriendutemps.Unenvoyéd’Othon, comte de fiueldres, rendant compte à son maître d’une mission dont il avait été chargé près du roi de France, raconta qu’il « avait vu ce roi, ou plutôt ce misérable papelard, dans sa chapelle, au milieu des clercs, portant