Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome II.djvu/85

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gré, en ordonne autrement. Je ne porte devant son trône éternel ni murmures, ni demande importune ; il m’accorde le plus grand des bienfaits, une mort paisible. Je ne crains pas plus de cesser d’être que je n’ai desiré d’exister. Il me semble que je n’ai plus la possibilité de souffrir. J’emporte avec moi l’idée de n’avoir fait de mal à aucun homme, & d’avoir toujours désiré contribuer au bonheur de l’espèce.

Chaque mot qu’articuloit sa mourante voix, descendoit dans l’ame de Coraly, & y portoit un sentiment profond de douleur, qui se soulagea enfin par un torrent de larmes. Elle les dévoroit sous