Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome II.djvu/87

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quelques circonstances que l’avenir la plaçât.

Maintenant, leur dit-il, éloignez-vous ; je n’ai plus que quelques minutes à exister. Laissez-moi me recueillir dans le sein de l’être des êtres. Ses domestiques se retirèrent. Le Vicomte resta. Coraly, derrière sa chaise, étouffoit ses larmes.

Il parla seul alors. Voilà donc ce que c’est que la mort ! Que me reste-t-il dans ce moment ? Le souvenir d’un mal que dix-huit ans de regrets n’ont pu effacer. Ciel, pardonne ! s’ils ne suffisent pas à ta vengeance, je suis encore prêt à souffrir. Où est Coraly ? peut-être que ses vertus l’appaiseront.