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L’AMANT DE CŒUR

la mère

Il est le seul qui ne sache rien tirer de son père en lui envoyant un esclave menteur, ni de sa mère en la menaçant, si cela ne prend pas, de s’engager dans l’infanterie de marine. Il reste assis chez nous, il nous ennuie et il ne donne rien, et il ne te laisse rien recevoir de ceux qui donnent. Et toi, crois-tu, Mousarion, que tu auras toujours dix-huit ans, que Khairéas aura toujours les mêmes sentiments pour toi quand il sera riche et que sa mère lui aura trouvé un mariage d’argent. Est-ce qu’il se souviendra encore des larmes et des baisers et des serments, devant une dot de cinq talents, crois-tu cela ?

mousarion

Il s’en souviendra, lui. La preuve c’est