Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome III (1923, NRF).djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
240
LE MAL DES ARDENTS

Avec un peu plus d’insistance peut-être… Elle ne voulait pas celle-ci faire place à d’autres, se dissiper, un regret au coin de ses lèvres mélancoliques.

Il percevait confusément les paroles de Marc sans bien comprendre. Il était si absorbé. Sans doute Marc le regardait-il toujours. Puis il sentit subitement sa main sur son front : « Réveille-toi… »

— … ce qui se passe là-dedans ? On rêve encore ?

— Allons, dit Rabevel, présenter nos respects au Commandant Palous que j’ai invité et réclamons une histoire à ce vieux loup de mer…

Olivier s’ébroua au son de cette voix.

— Oui, secouons nos rêveries…

— Bonsoir, Messieurs, dit, en les abordant, le pirate débonnaire. Beau ciel, hein ? Pas s’y fier cependant. Tenez, un soir pareil, dans l’Océan Indien…

***

Quelques jours après, Marc venait voir Olivier qu’il trouva très sombre : « Je comprends ce que tu as, dit-il ; Balbine te traque…

Olivier ne répondit pas, mais le regarda d’un air interrogatif : Que faire ?

— Il y a un bateau, Le Canaque, pour Sidney le 15 de ce mois, dit Marc. Renonce à venir avec moi en Égypte, puisqu’elle y veut venir.

— Tu as raison. Je partirai le 15 pour Sidney, déclara Olivier.