Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome III (1923, NRF).djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
55
LA FIN DE RABEVEL

monteurs électriciens qui avaient constaté en effet une tension de 170 volts aux lampes ; après examen de la ligne, petite réparation, réisolements, Mauléon avait regagné 5 volts et perdu 1500 francs. De plus, à son grand désespoir, Mauléon n’avait pu éclairer que le cinquième des lampes dont vous lui aviez promis l’alimentation ; donc déchet d’intensité comme déchet de tension. Bien, me dis-je, voyons plus avant. Je lus votre contrat : vous promettiez du 220 volts, vous fixiez également vos intensités et un de mes ingénieurs, après calculs, m’a déclaré qu’aux conditions arrêtées, Mauléon devait en effet pouvoir alimenter d’une façon excellente toutes les lampes prévues.

— Ah ! vous voyez ? fit Béral.

— Je vois très bien. Le contrat prévoyait un essai de réception.

— Qui a donné satisfaction.

— Dont le procès-verbal a indiqué en effet les intensités et les voltages promis.

— En bien ! alors ! reprit Béral. D’ailleurs, ajouta-t-il, tenez, mettons ce voltmètre directement aux bornes. Vous lisez bien 225 volts, hein ? Faisons la même expérience avec l’ampèremètre pour l’intensité…

— J’ai fait cela tout à l’heure, vous l’avez bien vu, dit Bernard rudement. Je vous en prie ne m’embêtez pas, hein ? J’ai bien voulu vous raconter comment j’avais été conduit à deviner votre escroquerie mais je n’ai pas décidé de discuter avec vous. La vérité, il n’y en pouvait avoir