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L’INNOCENCE

Fille du ciel, aimable Innocence, si j’osais de quelques-uns de tes traits essayer une faible peinture, je dirais que tu tiens lieu de vertu à l’enfance, de sagesse au printemps de la vie, de beauté à la vieillesse et de bonheur à l’infortune ; qu’étrangère à nos erreurs, tu ne verses que des larmes pures, et que ton sourire n’a rien que de céleste. Belle Innocence ! mais quoi les dangers t’environnent, l’envie t’adresse tous