Page:Lucile de Chateaubriand, ses contes, ses poèmes, ses lettres.djvu/98

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comme elles m’inspirent du dédain pour mes maux ! L’idée que je vous occupe, que je vous intéresse, m’élève singulièrement le courage. Écrivez-moi donc, madame, afin que je puisse conserver une idée qui m’est si nécessaire.

Je n’ai point vu M. Chènedollé ; je désire beaucoup son arrivée. Je pourrai lui parler de vous et de M. Joubert ; ce sera pour moi un bien grand plaisir. Souffrez, madame, que je vous recommande encore votre santé, dont le mauvais état m’afflige et m’occupe sans cesse. Comment ne vous aimez-vous pas ? Vous êtes si aimable et si chère à tous : ayez donc la justice de faire beaucoup pour vous.

II
Ce 2 septembre [1803).

Ce que vous me mandez, madame, de votre santé, m’alarme et m’attriste ; cependant, je me rassure en pensant à votre jeunesse, en songeant