Page:Lucrèce, Virgile, Valérius Flaccus - Œuvres complètes, Nisard.djvu/612

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chide. Il y eut, au rapport de Pline, vi, c. 4, plusieurs autres villes sur les rives de ce fleuve ; la plus célèbre de toutes fut Éa, située à 15,000 pas de la mer. La Colchide est aujourd’hui la Mingrélie.

v. 60. Helle. Voy. la note du v. 41.

v. 50. Nephelæi. Voy. id. ibid. Quant au bélier, Isidore, Orig. iii, et Hyginus nous apprennent qu’il était fils de Neptune et de Théophane ; que Neptune le transporta dans l’île de Crionisse, et le transforma en brebis. Il fut mis au nombre des constellations.

v. 61. Quem filia. Médée, fille d’Éétès. Voy. note du v. 43.

v. 67. Plantaria. Persée, prétendu petit-fils d’Acrise, mais réellement fils de Jupiter et de Danaé, se servit des talonnières de Mercure pour aller en Libye tuer la Gorgone.

v. 68. Aut currum. Triptolème était fils d’Éleusinus et de Cothonée ; il fut nourri par Cérès qui lui donna l’immortalité, et lui confia son char attelé de dragons, afin qu’il semât les blés sur tout le globe, et qu’il répandît le goût de l’agriculture.

v. 82. Æthera cæruleum. Homère, au ier ch. de l’Iliade, parle d’une conspiration de Neptune, Pallas et Junon contre Jupiter, qu’ils voulaient détrôner et enchaîner. Thétis, aidée de Briarée, le sauva. C’est alors que Junon, craignant le ressentiment de son époux, se réfugia en Thessalie, déguisée en vieille, et que Jason la tira du péril où l’avait jetée le débordement subit de l’Énipée.

v. 93. Thespiaca... Argum. La Grèce avait deux villes du nom de Thespies, l’une en Béotie, l’autre en Thessalie ; c’est de celle-ci qu’il est question. — Il y eut aussi deux Argonautes du nom d’Argus : l’un, fils d’Arestor, suivant Apollonius, fut le constructeur du navire ; l’autre, fils de Phrixus et de Chalciope, fille d’Éétès. C’est celui-ci que Valérius fait rencontrer par les Argonautes à la cour de ce roi. Il faut encore distinguer ces deux Argus d’un troisième aux cent yeux, fils aussi d’Arestor, qui vivait douze générations avant le second, et dont Orphée raconte l’histoire dans Valérius, iv.

v. 110. Gestat Hylas. Hylas était fils de Théodamas et de la nymphe Ménodice. Hercule l’adopta tout enfant, après avoir vaincu et tué son père. Voy. le scholiaste d’Apollonius, i, v. 1212.

v. 131. Peleos. Jupiter, épris d’amour pour Thétis, avait résolu de la séduire. Mais il en fut détourné par Prométhée, qui lui prédit que de leur union naîtrait un fils qui serait plus grand que son père et qui lui ravirait l’empire, comme il l’avait ravi lui-même à Saturne. Thétis épousa donc Pélée, dont elle eut Achille.

v. 134. Panope, Doto. Panope et Doto, nymphes de la mer, compagnes de Thétis, filles de Nérée et de Doris.

v. 135. Galatea. Galatée, fille de Nérée et de Doris, aimait Acis, et n’avait que du dégoût pour le cyclope Polyphème. Celui-ci les ayant un jour surpris ensemble, écrasa sous le poids d’un rocher Acis, qui fut changé en fleuve.

v. 139. Chiron. Chiron, fils de Philyre et de Saturne. Il apprit aux hommes la médecine, fut l’inventeur de l’astronomie, et le précepteur de Jason, d’Aristée, de Patrocle et d’Achille. Il est au nombre des constellations.

v. 140. Pholoe. Montagne de Thessalie, ainsi nommée du centaure Pholus, qui y fut enseveli.

v. 141. Rhœtus. Ovide attribue à Rhétus l’exploit que Valérius attribue à Clanis. Celui-ci combattait avec un tison ardent contre Actor, prince thessalien. — Atraciæ virgine. Hippodamie, ainsi appelée d’Atrax, ville de Thessalie.

v. 146. Monychus. Voyez, sur ce centaure et ceux qui sont cités dans les deux vers suiv., Ovide, Métam., liv. xii, v. 345, 308, 317.

v. 153. Acastum. Acaste, fils de Pélias et d’Anaxibie, ou de Philomaché, fille de Bias. Il eut pour fille Laodadamie, femme de Protésilas.

v. 166. Telamon, etc. Télamon, fils d’Éaque et roi de Salamine. — Canthus, fils d’Abas. — Idas, dont on ne connaît pas l’origine. — Tyndariusque puer. Castor et Pollux.

v. 184. Minyæ. Les Argonautes étaient ainsi appelés de Minyas, roi d’une ville de Thessalie, des filles duquel la plupart des Argonautes tiraient leur origine. Voy. Apollonius, i, v. 230.

v. 190. Glauco. Voyez Ovide, Métam. ; xiii, v. 898.

v. 191. Ancæus. C’était le sacrificateur des Argonautes. C’est toujours lui qui, dans Apollonius, remplit ce ministère. Voyez le détail des cérémonies du sacrifice dans Orphée, Argon., v. 306 et suiv.

v. 207. Mopsus. Quelques-uns le disent fils d’Ampycus et de la nymphe Chloris. Valérius le fait fils d’Apollon. Ce dieu instruisit lui-même Mopsus, et le rendit le plus habile des augures.

v. 219. Hylas. Hylas ayant été enlevé par une Naïade, le poëte lui donne les attributs d’une divinité des mers.

v. 220. Pollux. Il combattit au ceste contre Amycus, roi des Bébryces, et fut blessé.

v. 221. Quantus io ! Le poëte fait prophétiser à Mopsus tous les événements du voyage des Argonautes : les taureaux aux narines enflammées, les guerriers qui naissent des dents d’un dragon, l’enlèvement de la toison, l’histoire de Médée ; mais il les cache sous l’obscurité ordinaire du style des oracles.

v. 228. Idmon. Fils d’Apollon et de Cyrène.

v. 256. Clamantem. Celle image est empruntée au poëme d’Apollonius, i, v. 557. Virgile et Valérius la lui ont aussi empruntée. — Du reste, l’histoire d’Achille est si connue, que nous n’en ferons pas l’objet d’une note. Voyez d’ailleurs Apollonius, iv, v. 816, et le scholiaste d’Homère, xvi, v. 36.

v. 270. Ad hastam. C’est cette lance fameuse que, si l’on en croit Homère, Chiron avait faite du bois d’un frêne du mont Pélion. Pausanias rapporte qu’au siècle de Périclès, on conservait encore cette lance, la massue d’Hercule et le sceptre d’Agamemnon.

v. 280. Inoo. Athamas, rendu furieux par Tisiphone, tua son fils Léarque dans les bras d’Ino, son épouse.

v. 352. Dant sua. Nous ne nous étendrons pas sur l’histoire et la généalogie des Argonautes. On pourra consulter Burmann et Khrause, qui en ont dressé le catalogue.

v. 493. Amano. Montagne située aux confins de la Cilicie et de la Syrie, appelée aujourd’hui al Lucan. D’Anville, t. ii, p. 94, Géog. anc.

v. 510. Improba. Improba arva, expression hardie, mais vraie ; terres qui produisent toujours, qui ne se fatiguent jamais. Improbus est aussi employé dans le sens d’ingens. Improbus mons, dans Virgile, Enéid., xii, veut dire un mont immense, selon Heyne.

v. 511-512. Teucer. Fondateur de l’empire des Troyens et aïeul de Tros, ne doit pas être confondu avec Teucer, fils de Télamon et d’Hésione. — Libys. Fille de Jupiter et de Cassiopée ; elle donna son nom à la Libye. — Pelopis domus. Pélops, le vainqueur d’Œnomaüs, le père de Tantale, qui laissa son nom au Péloponnèse.

v. 521. Inoas. lno, belle-mère de Phrixus.

v. 527. Silva Padi. Allusion à la mort de Phaéton, fou-