J’ai évidemment droit, eu égard à la besogne que vous m’avez donnée, de vous adresser un petit conseil en terminant. Soyez prudent à l’avenir et ne cédez plus à la tentation de traiter n’importe quel sujet religieux. Les hommes de votre espèce n’entendent rien aux choses spirituelles, car il est écrit : Homo, cum in honore esset, non intellexit ; comparatus est jumentis insipientibus et similis factus est illis ; l’homme, qui n’a pas compris le degré d’honneur où Dieu l’a élevé, s’est rendu comparable aux bêtes de somme et leur est devenu semblable ; et encore, animalis homo non percipit ea quæ sunt Spiritus Dei ; l’homme animal ne perçoit pas les choses qu’inspire et que produit l’Esprit de Dieu.
Si jamais il vous arrive de vouloir mettre de nouveau la main à la plume, n’obéissez plus aux mauvais instincts de la nature, afin de n’avoir pas à dire, en empruntant les paroles que J. J. Rousseau laissait échapper dans un moment de sincérité :
« Je ne regarde aucun de mes livres sans frémir ; au lieu d’instruire, je corromps ; au lieu de nourrir, j’empoisonne ; mais la passion m’égare, et avec tous mes beaux discours je ne suis qu’un scélérat, »