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— Les enfants sont-ils drôles ! murmura Madame Clarizet à demi assoupie.

Sarah étudiait toujours, puis elle fit de son mieux pour effacer les traces du trouble inattendu de son fidèle cousin.

Celui-ci, en hâte, avait remis de l’ordre en sa toilette, si bien que lorsqu’elle se redressa et que son visage fut au niveau des genoux du garçonnet, elle ne vit plus rien. Elle en éprouva du mécontentement et lui bourra les côtes d’un coup de poing.

— Pourquoi que tu fais comme ça ?

Riant bêtement, il souleva ses épaules juvéniles :

— Je ne sais pas, ça me gêne maintenant.

Il exhiba sa dentition saine.

— Tout à l’heure tu n’étais pas gêné !

Quatre heures sonnèrent, Madame Clarizet leur demanda s’ils souhaitaient goûter. Mais Léon ne désirait plus rien, sa jolie cousine ne l’intéressait plus. Il refusa et fila, la casquette sur l’oreille, l’air désinvolte.