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Il acquiesça d’un sourire polisson et tout se passa comme la jeune fille l’avait prévu.

Dans la chambre, en cette demi-solitude, ils eurent l’un et l’autre une courte hésitation. Ce fut Sarah, encore une fois, qui prit les devants, si l’on put s’exprimer ainsi.

Elle s’assit sur son lit, les genoux hauts, avec au coin des lèvres un rire moqueur.

Léon rit également, d’un air bête, ainsi qu’il est de coutume chez un garçon de quatorze ans.

— Tu n’as pas de pantalon, t’as peut-être trop chaud ?

Narquoise, elle affirma :

— Si, j’en ai un, regarde de plus près, tu t’en apercevras.

Il obéit, quoi qu’il eût déjà une certitude. Sarah ricanait, se prêtant bénévolement à ses investigations oculaires.

Elle l’aida même en se dépouillant d’une robe superflue et, dès cet instant, il lui fut possible de prendre l’objet en main.