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des chevaux de rechange et il fallait attendre jusqu’au prochain relais.

Sarah souriait naïvement, elle voyait l’homme vaincu, sans réaction vigoureuse. Pour sa part, elle se jugeait satisfaite, certaine d’apaiser dans la solitude la fièvre que le complice avait mis dans son jeune sang.

Maternelle et souriante, elle l’aida à se revêtir, ayant pour le consoler des mignardises troubles, des caresses audacieuses, des baisers pitoyables.

— À demain, lui fit-elle, tandis qu’il se sauvait, peu désireux de se rencontrer avec l’aimable madame Clarizet.

Le sang-froid lui étant revenu, il songeait avec plaisir aux jeux divers qui avaient occupé ses heures précédentes.

Sage, il considérait que, quelle qu’eût été la finale, il n’avait point perdu son temps.

Cependant, il avait besoin temporairement de solitude et il se réfugia en un café