unique en voyant le renard de l’Alaska au cou de Madame Petitmangin, la voisine.
N’ayant plus de toison pour cet usage intime, elle essaya divers procédés, ainsi que le recommandait Rabelais. Aucun ne lui plut d’une façon particulière.
Elle avait alors quatorze ans et, de caractère plutôt timide, elle demeurait en une apparente sagesse. Nous entendons par là qu’elle ne se promenait point en compagnie de garçons de son âge, ainsi que le pratiquaient ses compagnes de lycée. En revanche, elle aimait les longues solitudes, au cours desquelles, d’un doigt agile autant qu’expert, elle effeuillait la rose inépuisable des désirs.
Ainsi, son imagination puérile s’habituait doucement aux extravagances, tandis que l’ordinaire nature lui apparaissait déjà comme un plat sans saveur.
À quoi devait-elle ce tempérament ? demanderont de doctes savants. Mon Dieu ! à une enfance très douce, croyons-nous, enfance suivie d’une adolescence plus douce