mieux compris. Ainsi, les hommes de cabinet, les personnes qui ont des peines, celles qui supportent des soucis aigus ou prolongés, les malades eux-mêmes etc. accusent de la fatigue ; - à cette deuxième classe j’ajoute les oisifs, les paresseux, les immobiles, bref ceux qui commettent des excès de repos.
« La contradiction peut paraître étrange de prime saut : "l’excès en tout est un défaut" ; et dans les trois classes nous constatons mêmes lésions, notons mêmes résultats.
« Il est reconnu aujourd’hui que la pathologie de la fatigue est, en grande partie, liée à l’accumulation dans le sang des matériaux de déchet. Par l’excès de travail, il y a cumul d’éléments nuisibles à l’économie, - et par le manque d’exercice, il y a défaut d’élimination de ces mêmes éléments, d’où conclusion finale identique dans les deux cas.
« Toute fatigue aboutit au cœur. Or, le cœur est un muscle qui reçoit des fibres nerveuses de deux sources, du cerveau et de la moelle : les premières sont des filets nerveux d’arrêt, les secondes sont des filets nerveux accélérateurs.
« Continuez la fatigue et vous arriverez à la dernière période qui a nom surmenage, - et du cœur au cerveau. Le cher Guy de Maupassant en est un triste exemple qui servira... si l’expérience (ou la leçon) des autres sert jamais !... ».
Guy de Maupassant est entré dans la maison du docteur Émile-Antoine Blanche[1] au commencement de 1892.
- ↑ Décédé, à Auteuil, le 15 août 1893, dans sa 73e année,
