Page:Lumbroso - Souvenirs sur Maupassant, 1905.djvu/133

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Le Poittevin, son épouse, sans profession, demeurant à Nice (Alpes-Maritimes). — Célibataire. — Dressé par nous, Victor Bidault, adjoint au Maire, officier de l’état civil du seizième arrondissement de Paris, sur la déclaration de Gustave George, âgé de quarante ans, employé, demeurant à Paris, rue de Passy, 63, et de Édouard Henry, âgé de quarante ans, employé, demeurant à Paris, rue de la Pompe, 69, qui ont signé avec nous après lecture.

(Suivent les signatures).

Pour copie conforme.

Paris, le quatre septembre mil-neuf-cent-un.
Le Maire
D. Marmottan.

Le surlendemain matin, 9 juillet, c’est l’enterrement. Émile Zola a prononcé un célèbre discours sur la tombe de son regretté ami[1]. Nous lui empruntons ces passages qui nous semblent être l’expression du meilleur jugement porté sur l’écrivain :

« Ce qui nous frappait, nous qui suivions Maupassant de toute notre sympathie, c’était cette conquête si prompte des cœurs. Il n’avait eu qu’à paraître et qu’à conter ses histoires, les tendresses du

  1. Madame Alexandrine Zola, avec laquelle j’ai beaucoup parlé de Zola et de Maupassant au cours d’un petit séjour qu’elle vient de faire à Rome en 1903, a eu plusieurs fois l’occasion de me dire toute l’affection que le célèbre et grand romancier avait pour son disciple. « Il a beaucoup et vivement regretté ce pauvre garçon », me disait Madame Zola.