Page:Lumbroso - Souvenirs sur Maupassant, 1905.djvu/249

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impeccable et des qualités différentes, nous firent apprécier encore davantage les œuvres de l’écrivain.

« Dans cette même fête littéraire, nous applaudissions M. Jacques Fenoux, ainsi que Mlle Moreno, qui veut bien encore cette fois nous apporter, avec sa grâce habituelle, le concours de son talent si souple et si varié. À ces écrivains, à ces artistes, nous exprimons nos plus cordiales félicitations et nos plus vifs remerciements.

« Les mêmes hommages sont dus à notre éminent concitoyen, M. Charles Lenepveu, de l’Institut, pour la part importante qu’il prend à cette fête en dirigeant lui-même son œuvre. Je ne saurais oublier ses fidèles interprètes, l’Harmonie municipale et le Cercle Orphéonique de Rouen, ainsi que la Musique du 24e de Ligne, qui nous a fait entendre aussi le menuet de M. Frédéric Le Rey, un compatriote de talent.

« Une joie nous était réservée : la venue de M. de Heredia, de l’Académie Française, dont les sonnets si célèbres semblent ciselés dans l’or le plus pur, comme une garde d’épée de la Renaissance.

« Pour célébrer ici Maupassant, M. de Heredia n’était-il pas tout désigné, lui qui fut témoin de ses débuts pendant une de ses villégiatures à Croisset et assista, chez Flaubert, à la lecture d’essais littéraires que l’élève soumettait alors au sévère examen du Maître ?

« N’a-t-il pas été aussi le conseiller des premières heures, dans cette carrière de Maupassant, si rapide et si féconde, jusqu’au jour où il pressentit, avec une profonde tristesse, les symptômes d’un mal qui