Aller au contenu

Page:Lumet - La Vie d’un, 1897.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Idéa soupire :

— Oh, les mains qui travaillent ! Les mains des hommes, difformes et rugueuses, les mains qui bâtissent, les mains qui forgent, les mains qui fouillent la terre, les carrières, les mines. Oh ! les mains sanglantes, les mains de houille, les mains du grisou, les mains de plâtre et de chaux. Oh ! les mains qui créent l’abri, qui créent les villes, les mains du blé ; et les mains des femmes, les esclaves et les martyres, que rongent les lessives, que brûlent les poussiers du sucre, que sèchent les machines, les mains de grâce et de rêve, les mains durcies, les mains aux calus, les mains piquées, les mains paralytiques, ces mains de femmes, de grâce et de rêve, oh ! les mains froides et