Page:Lumet - La Vie d’un, 1897.djvu/82

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Jadis on s’engageait parmi les hommes d’armes qui rançonnaient les voyageurs au profit du baron, seigneur du territoire.

Aujourd’hui c’est plus compliqué, mais moins brave. On s’embauche comptable, commis, caissier, expéditionnaire dans une des pullulantes associations qui paisiblement, sans danger, prélèvent des dîmes sur les citadins et les ruraux. Les mercenaires ne meurent pas d’un coup d’épée ; ils dépérissent doucement par la phthisie, plantes sans air.

Et encore, pour obtenir de prendre la plume faut-il agréer à un des administrateurs qui sont en quelque sorte les généraux de ces nouvelles bandes… Il s’offrit au Gaz, aux Eaux, aux Banques ; pas même un refus, du silence.