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sur les désidérata des observations déjà faites, sur la méthode qu’il faut employer et sur l’esprit qui doit présider dans toutes les recherches et dans toutes les observations cliniques afin que le travail du praticien soit utile et fructueux. Tel est le plan qui nous a paru bon et que nous adoptons dans cette étude.

On ne croira pas, je pense, que nous venons ici nous poser en juge ! Nous ne sommes pas aussi hardi. Nous ne prétendons certes pas non plus faire la critique de ces rapports. N’est-ce pas là le travail d’hommes plus âgés que nous, de praticiens habiles et distingués qui ont pour eux l’expérience du temps ? Quels seraient nos droits et notre autorité ? Ne serait-ce pas afficher des prétentions que notre jeunesse et notre présence sur les bancs de l’école ne nous permettent pas d’avoir ?

Nous croyons pouvoir être utile en écrivant ces lignes et ce sont là toutes nos prétentions. C’est peut-être encore trop préjuger de nos efforts et de notre travail ; mais on nous pardonnera en pensant que nous avons fait tout notre possible pour remplir nos intentions et nous conformer à l’esprit qui nous a guidé.

En abordant notre sujet, nous nous sommes demandé quelle serait notre méthode, et immédiatement il nous est venu à l’esprit qu’il serait bon de rejeter toutes les hypothèses qui, lorsqu’elles ne sont pas étayées par des observations précises ou l’expérimentation, sont plutôt nuisibles qu’utiles à la recherche de la vérité. « Lorsque les sens de l’homme, dit Cl. Bernard, lui ont permis de constater certains phénomènes, son esprit s’en fait une